Je te croyais mon amie…

Je vais laisser ici cette lettre ouverte à une personne que je croyais mon amie. Elle ne la lira pas car elle ne s’intéresse pas aux blogs etc…

C’est une fille qui porte le même prénom que moi, nous avons fait nos premiers pas à l’école ensemble. C’est une amie de 30 ans. Nous habitions le même quartier petites. Nous avons eu les mêmes hobbies.

Quand j’avais déménagé à l’adolescence pour suivre mes parents nous nous étions perdues de vue. Quelques années plus tard au hasard d’une sortie en boîte nous nous étions revues. C’était il y a 10 ans et nous avions repris contact.

Des heures passées au téléphone à papoter, des nuits blanches à se consoler, des soirées mémorables, des week-ends par ci par là.

Et là maintenant je te retrouve plus. Tu as changé ou c’est moi ?
Tout maintenant t’énerve. Plus rien n’est positif. Ce qui t’arrive est mal, ce qui arrive aux autres n’est pas juste.

Tu as traversé des épreuves, du mobbing, un licenciement, … Tu as rapidement retrouvé une autre place mais là non plus ça n’a pas marché à nouveau mobbing et re-licenciement. Encore cette fois tu as retrouvé un job ailleurs et là ça ne va toujours pas ; à nouveau re-re-mobbing. Tu t’attends à un licenciement prochain.

Je comprends bien que c’est pas facile mais je m’excuse de te poser la question tu crois pas que c’est toi qui est « intolérante ». La première fois j’étais « effondrée », la seconde fois j’ai compatis, et je t’ai dit « Ma pauvre tu n’as vraiment pas de chance » mais cette fois je pense que c’est toi qui es trop sensible, trop à fleur de peau.

Tu m’as secouée quand j’en avais besoin. Tu m’as dit des trucs qui m’ont fait mal mais m’ont fait réagir. Tu as prononcé des paroles que malgré notre amitié je n’aurai jamais osé te dire.

Aujourd’hui tu ne te réjouis pas de mon bonheur, de mon appaisement. Moi même quand j’étais au fond du trou et que tu m’apportais des bonnes nouvelles te concernant j’étais contente pour toi.

Je n’ai plus très envie d’être ton amie. Je pense que tu t’en fous de ce que peuvent ressentir les autres, que tu te moques des paroles encourageantes qu’on te prodigue. Je te trouve égoïste.

Peut-être c’est moi qui le suis ; en effet je ne souhaite plus être ton amie. Je souhaite mettre de la distance entre nous. J’aurai certainement du plaisir à te retrouver quand tu seras redevenue toi-même.

Aujourd’hui je me dis que je suis lâche, je t’abandonne, je n’ai plus envie de rien tenter pour toi. Mais je souffre que tu essaies de minimiser tout ce qui m’arrive en permanence, que tu critiques les autres personnes de mon entourage, ce que j’ai, ce que je souhaite etc…

En un mot je suis fatiguée, quand je te vois tu me prends toute mon énergie, tu me pompes telle une sangsue. Et il n’en ressort jamais rien de positif.
C’est vrai que je suis lâche je te le dis ici où tu n’en saurai rien alors que je pourrais te le dire en face. Je le ferai aussi mais j’avais besoin de tout coucher sur le papier pour être au clair.

Quelque part je suis déçue, je n’arrive pas à conserver des amitiés féminines est-ce parce que les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées (piqué chez Zieuxbleus) ?

J’ai beaucoup plus de facilité à m’entendre avec des garçons. Je pense qu’ils sont plus francs, qu’ils sont moins envieux et plus « cash ».

Attention ne le prenez pas mal, je ne généralise pas, y a des bons et des c*** partout. Mais je suis un peu triste de perdre celle que je pensais être ma meilleure amie comme ça.

Peut-être que cette amitié était à sens unique ?



Cayenne